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Par thierrydeparis
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L’éjaculation précoce ou prématurée est une éjaculation qui survient trop vite après le début de la stimulation sexuelle, sans contrôle volontaire possible. Il n’existe pas de définition universelle, notamment sur le temps minimal que devrait durer la pénétration lors d’une relation sexuelle, mais il peut sembler important que l’homme puisse contrôler le moment de son orgasme afin que la sexualité soit vécue comme épanouie. On parle donc d’éjaculation précoce lorsque l’éjaculation survient avant que l’un ou l’autre des partenaires ne le souhaite.

 

L’éjaculation précoce n’est pas une maladie, l’éjaculateur prématuré fonctionnant parfaitement bien au niveau physiologique, mais la difficulté à contrôler son éjaculation peut parfois être mal vécu et nuire à la sexualité du couple.

 

On parle d’éjaculation précoce primaire lorsque l’homme a toujours éjaculé de façon incontrôlée, depuis son premier rapport sexuel, malgré une longue expérience et des rapports sexuels répétés, avec des partenaires stables. On parle d’éjaculation précoce secondaire lorsqu’un homme qui n’avait pas de problème de contrôle de son éjaculation s’y trouve soudainement confronté de façon répétée. Souvent c’est à la suite d’un choc émotionnel que l’éjaculation précoce apparaît.

 

La correction de l’éjaculation précoce peut être vue comme une rééducation par des exercices. Leur but est d’apprendre à contrôler et stabiliser son niveau d’excitation : ce n’est en effet pas le réflexe éjaculatoire qui échappe au contrôle de l’éjaculateur précoce, mais bien le niveau d’excitation qui conduit au déclenchement réflexe de l’éjaculation. Il n’est pas possible d’agir sur le réflexe éjaculatoire mais uniquement sur le niveau d’excitation le déclenchant.

EJACulation--28-

 

les exercices

 

  Éviter de contracter la musculature pelvienne et les adducteurs des cuisses, car cela précipite l’éjaculation. Il faut au contraire se relâcher comme lors de la miction, et apprendre progressivement à anticiper le réflexe éjaculatoire.

  Effectuer quotidiennement des séries de musculation de la zone du périnée permettent progressivement de prendre conscience de l’existence de ces muscles et de découvrir des façons de les utiliser, en particulier les effets sur l’excitation des contractions ou des décontractions.

  Apprendre à repérer les sensations qui annoncent l’imminence de l’éjaculation afin de ne plus se laisser surprendre par son éjaculation.

  Aborder des techniques de relaxation, comme la sophrologie, ont ici tout leur intérêt et peuvent permettre à l’homme de mieux habiter son corps et d’accroître sa capacité de repérer le seuil éjaculatoire.

  Effectuer des séances de masturbation pendant lesquelles on s’astreint à ne pas éjaculer avant un certain temps. Cela permet d’apprendre à séparer excitation et éjaculation.

  Aborder la masturbation autrement : d’ordinaire, l’homme cherche dans la masturbation le soulagement par l’éjaculation, d’une certaine tension sexuelle. Malheureusement, il acquiert ainsi un automatisme d’excitation rapide qui l’amène vers une éjaculation plus rapide. Pour contrer cela, il faut apprendre à savourer toute la masturbation, à prendre plaisir à une érection et à une excitation qui durent, à mieux repérer ses niveaux d’excitation sexuelle.

 

Dans un second temps, il y a plusieurs exercices à pratiquer selon les programmes de rééducation envisagés :

 

 Injonctions paradoxales (éjaculez le plus vite possible !) ;

Séances programmées de massages mutuels ;

 Enseignement du stop and go ou du squeeze (voir plus bas) ;

Apprentissage de la stabilisation parfaite de son excitation malgré une très forte stimulation.

 

Ces techniques peuvent être décevantes lorsqu’elles sont proposées comme des recettes toutes faites. Leur but est d’inciter le patient, avec l’aide de sa partenaire, à faire un travail sur soi, à moduler son niveau d’excitation, à repérer les signes prémonitoires du réflexe éjaculatoire et en influencer le seuil. Alors qu’il vivait le plus souvent une sexualité anhédonique, il est invité à « goûter » le plaisir qui précède et accompagne la décharge éjaculatoire et à partager cette découverte avec son/sa partenaire.

 

La technique comportementale inventée par Seemans et reprise par Masters et Johnson : le squeeze

 

Elle consiste à demander à le/la partenaire de serrer fortement la base du gland à un signal de l’homme. Cette méthode est efficace si le signal de l’homme est réalisé suffisamment tôt, c’est-à-dire avant de sentir le risque d’éjaculer.

 

En fait, l’essentiel n’est pas tant le serrement que son signal ; car qui dit signal dit repère : l’homme souligne (repère) ainsi le niveau d’excitation atteint. Il étalonne son excitation. Le serrement n’a pour but qu’une réassurance.

 

On comprend que si le signal est effectué trop tard, au moment où l’homme sent qu’il risque d’éjaculer, ce serrement va comprimer l’urètre empêchant provisoirement au sperme de s’évacuer ; au relâchement, il coulera sans pression.

 

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Le Stop and Go de Kaplan

 

Elle consiste à varier et même à arrêter les mouvements selon son excitation. On demande à l’homme de se concentrer sur ses sensations ; dès qu’il perçoit les signes annonciateurs de la survenue de son éjaculation, il fait un signe à son/sa partenaire d’arrêter tout mouvement « Stop ».

 

Son excitation ayant diminué, il fait de nouveau le signal à son/sa partenaire de reprendre la stimulation « Go ». Il s’agit d’une des méthodes les plus simples et des plus efficaces, mais demande une grande concentration.

 

En cas d’échec, nous devons repérer et évaluer une étiologie névrotique, la cure analytique sera alors à envisager. S’il existe un conflit de couple sous-jacent expliquant l’origine de l’éjaculation prématurée, une thérapie de couple sera alors à envisager.

Les solutions médicamenteuses

 

Certains médicaments permettent de ralentir l’arrivée de l’éjaculation. Cependant, ces médicaments doivent être prescrits en association avec l’approche psychodynamique et comportementale, et vus comme une aide temporaire.

 

L’application d’un anesthésique local à base de lidocaïne sur la verge diminue la sensibilité de celle-ci.

 

Les antidépresseurs et notamment les inhibiteurs de recapture de la sérotonine semble efficaces dans cette indication. Par exemple le Floxyfral (fluvoxamine), le Zoloft (Sertraline), le Prozac (fluoxétine) et le Deroxat (Paroxétine]. Comme tout médicament, le recours à des antidépresseurs a des effets secondaires plus ou moins gênants et doit se faire dans le cadre d’un suivi médicalisé.source

 

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Par thierrydeparis
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Par thierrydeparis
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je te souhaite une bonne année 2011 avec de belles bites ttbm et de des bonnes baises et aussi de l'amour


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Par thierrydeparis
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recit gay de octu

 

Les vacances d’été arrivèrent enfin, mais j’en fus déçu. À moins de faire le premier pas et d’aller sonner chez Thomas, je ne pourrais plus l’épier en cachette. En plus, un ami à moi devait venir passer une semaine dans ma maison et je devrais partager son lit. Je le surnommais Max qui est, vous devez le deviner, le diminutif de Maxime, et il était vraiment bien foutu. Malgré sa petite taille, il avait un teint mat, et ses muscles saillaient sous sa poitrine. En temps normal, j’aurais été fou de joie à l’idée qu’il allait dormir avec moi, mais mes pensées étaient occupées sur une autre personne. C’est songeur et mélancolique que je l'accueillais dans la semaine.
 - Salut toi ! Me lança t-il, tout joyeux.
 Ma réponse, quant à elle, fut bien plus triste. Après une matinée interminable de jeux vidéos, nous décidâmes, en début d’après-midi, de jouer au badminton. L’idée ne m’enchantait guère, mais plus par politesse que par envie, j’acceptai. Je dois dire que mon adversaire n’était pas bien fort, mais je mettais beaucoup de puissance dans mes coups. Cela me faisait du bien, de libérer tout mes douleurs et de les muer en colère. Je n’étais pas fâché contre Max, mais je tapai bien fort ! Assez concentré, je n’avais pas entendu la sonnerie de l’interphone, si bien que ma mère vint me voir.


 - Il y a un copain qui veut te voir, m’annonça t-elle.
 Mon coeur, qui ne s’y était pas préparé, fit un bon. Le volant tomba à côté de moi sans même que j’y fasse attention. J’espérai plus que tout au monde que ce soit mon voisin. Mais après tout, qui cela pouvait-il être d’autre ? Tous mes amis étaient partis. Quittant le jardin, je m’avançai vers le portail. Le mur de ma maison m’empêchait de l’apercevoir, mais je n’eus pas à y aller. En effet, l’élu de mon coeur avait anticipé ma venue et était là, devant moi. Je ne savais pas quoi dire, tout mon être était pris de stupeur. Cet instant, je l’avais attendu avec tant d’impatience, et voilà que je me retrouvais tétanisé. Qu’il était beau ! Sa jeunesse était masquée par un grand corps à la musculature impressionnante. Je déposais mes yeux sur sa chevelure, châtain aux mèches blondes, puis sur son visage, à la mâchoire carrée. Comme une caresse, je descendais, observant chaque détail de son corps divin. Ses pectoraux formaient une bosse alléchante sous son t-shirt et ma virilité jusque là au repos s’en fit fortement ressentir. Mon voisin portait un vieux short tout sale, mais qui laissait apparaître tout le bas de son corps. Je n’en revenais pas tant ses jambes étaient belles. Dorées par le Soleil, elles étaient imberbes, mais si musclé ! Je trouvais leur courbe sensuelle et délicate. Si je m’y attendais ! Je fantasmais sur ses jambes, partie du corps pourtant banale.
 - Tu ne me présentes pas ? Demanda Max, gêné.
 Son intervention interrompit mes pensées. Quel con, je venais de passer plusieurs secondes à reluquer l'Apollon qui se tenait devant moi.  


 - Euh, oui, répondis-je, embarrassé. Ben voilà mon voisin et voilà Max, un ami.
 Je n’osai pas avouer mon ignorance en lui demandant quel était son nom, mais bien heureusement, Max fit le travail à ma place.
 - Thomas, je m’appelle Thomas, fit mon voisin en prenant un air ridiculement sérieux.
 J’éclatai de rire avec eux. Enfin ! Enfin, je pouvais mettre un nom sur ce doux visage.  “Thomas, Thomas, Thomas…” Me répétais-je, inlassablement, dans ma tête.
 - ça te dirait d’aller faire un tour dans le bois, Romain ? S’enquit Thomas.
 Incrédule, j'acquiesçais. Comment pouvait-il connaitre mon prénom ? Il avait dû faire des recherches, le petit…

 

Quelques pas derrière Thomas, je fixai avec délectation ses petites fesses musclées et rebondies. À mes yeux, elles étaient magnifiques ! Mais comment aurait-il pu avoir des défauts ? Il proposa un jeu quelque peu… immature : mettre des pétards dans des crottes de chien, mais j’acquiesçai tout de suite, de peur de le contrarier. Bien évidemment, c’est à moi qu’incomba la tache de mettre l’explosif dans la chose puante. Mes deux amis éclatèrent de rire lorsque je reçu quelques projectiles. La matinée se passa ainsi, à faire divers bêtises inutiles à raconter, mais j’étais heureux car il nous avait invité à venir chez lui le lendemain soir. Malheureusement, je devrai me passer de lui jusqu’à demain car il partait avec sa famille sur la côte dès midi. Dommage, j’aurais bien aimé l’accompagner…
 
 Son souffle régulier trahissait son sommeil. Sa petite chambre était masquée par la nuit qui recouvrait tous les murs, nous plongeant dans un clair obscur effrayant. Seule la lumière d’un réverbère venait ajouter à la scène des ombres inquiétante. Mais moi, je n’avais pas peur. Rien que de penser à ce que j’allais faire, mon sexe décousait presque mon caleçon. Je me suis avancé près de lui, à son chevet, et l’ai regardé longtemps. Sa peau dorée me faisait si envie ! Me plaçant à l’autre bout du lit, j’ai mis une main, puis deux sous sa couverture. Je sentais ses pieds froids sous mes doigts. Lentement, je les ai remontées jusqu’aux chevilles, puis jusqu’aux mollets. Qu’ils étaient doux et musclés ! Je mourrai d’envie d’y poser les lèvres, mais chaque chose en son temps. Mes mains passèrent derrière ses genoux, là où la peau est chaude. Il s’agita dans son sommeil, je devais sûrement le chatouiller. J’ai alors caressé ses cuisses, larges et puissantes. Je pouvais sentir un petit duvet, esquisse de sa future pilosité. La courbe devint alors plus raide, je débutai l’ascension de ses fesses. Soulevant son caleçon, je les pris à pleines mains. Elles étaient humides de transpiration, mais froides à certains endroits. Je n’en pouvais plus d’excitation, un doigt téméraire descendit dans la vallée, mais revint vite de son exploration car le maître de la caverne menaçait de se réveiller. Comme s’il répondait à mes désirs, Thomas se retourna pour se mettre sur le dos.

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Fuyant le bas de son corps, je venais caresser sa poitrine. Je touchai avec douceur ses pectoraux, et titillai ses téton. Avant de descendre plus bas encore, je me penchai en avant pour déposer un doux baiser sur ses lèvres entrouvertes. Continuant l’aventure, j’effleurai ses abdominaux finement dessinés. “Plus bas, plus bas” Pensais-je. Encore une nouvelle fois, je franchis la barrière qu’était son caleçon. Son buisson était doux comme la fourrure d’un petit animal. Je ne tardai pas à saisir son sexe, relativement petit, mais tout de même exquis. Enlevant ses couvertures, je pus l’admirer en entier. Le simple vêtement que je portai menaça de craquer lorsque je vis ma main sur son membre. Délicatement, je retirai ce qui masquait l’objet de mon désir pour laisser Thomas complètement nu. Son sexe ne tarda pas à prendre de la vigueur pour se dresser devant moi comme un index accusateur. Je ne pensais plus, obsédé par ce que j’allai faire. Peut-être était-ce mal ? Mais j’y réfléchirai une fois l’acte accompli. Même en érection, son prépuce cachait tout son gland, mais ce n’est pas ce qui m’a empêché de faire de lents mouvements de va et vient. Tout mon corps était parcouru de frissons d’excitation. Une goutte de sueur perlait sur mon front. Ma main descendit sur ses couilles, encore imberbes, et je les touchais avec précaution, comme si j’avais entre les mains une figurine de cristal d’une valeur inestimable. Ma bouche s’avança lentement de son sexe pour l’englober entièrement. Le goût était étrange, mais il venait de lui et c’était l’essentiel. Je continuai ainsi pendant plusieurs minutes jusqu’à ce que je lève les yeux et le vis en train de me regarder.

 

Il s’était réveillé et me fixait avec attention. Heureux qu’il ne me jette pas, je repris mon travail. Son sexe était plus dur que jamais dans ma bouche. Mes main allaient et venaient elles aussi sur tout son corps. Tout d’abord sur sa poitrine ou sur ses bourses, puis derrière ses fesses et sur ses jambes. Je sentis son corps se crisper lorsqu’il éjacula dans ma bouche. J’avalai tout d’une traite, heureux de recueillir sa semence. Avec plaisir, je vis qu’il allait me me rendre la pareil, mais le réveil sonna pour me dire qu’il était tant de se réveiller.


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Par thierrydeparis
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Vendredi matin, 8h30
 Il faisait frais ce matin la et je m’étais mis un peu à l’écart, adossé contre un mur. Ma classe et moi attendions que nos professeur vienne nous chercher pour nous amener dans la salle. En effet, drôle d’organisation, en début de matinée et d’après midi, au lieu d’aller directement en cour, on devait se ranger sous un préau devant l’endroit correspondant à notre salle. Je me sentais triste, je n’avais toujours pas eu de nouveau contact avec Thomas, et j’avais du mal à me concentrer, d’où la baisse de mes résultats. Quand soudain, quelqu’un m’a doucement tapoté l’épaule. Un peu surpris et encore dans la lune, je me retournai vivement. Mes yeux se sont écarquillés de stupeur lorsque j’ai reconnu celui qui était devant moi : mon voisin.
 - Salut ! Tu vas bien ? Me demanda t-il et sa voix résonna à mes oreilles comme un chant divin.
 Surpris, je ne répondis pas tout de suite. Voyant mon embarra, il reprit :
 - Dis moi, tu fais du skate ?
 - N… Non, bafouillais-je.
 - Du roller ?

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 Encore une fois, la réponse fut négative. Qu’est-ce que je m’en voulais…  
 - Bon, c’est pas grave. Je passerai peut-être chez toi samedi ou dimanche
 Puis, voyant que sa classe était déjà partie, il fit volte face pour la rejoindre à grands pas. Et moi, je restai là, paralysé.
 - Attend ! M’écriais-je, mais il était déjà loin. Comment tu t’appelles… ?
 Ma voix s’éteignit dans un murmure. J’avais été à deux doigt de connaître son nom. Je n’allais pas me plaindre, j’avais enfin une chance de l’avoir chez moi, dans ma maison. Cette nouvelle m’emplit de joie, mais dès qu’il était parti, la tristesse retombait sur moi comme un poids. Ce n’était qu’en sa présence que je regoutais à la joie de vivre. Quand je me suis retourné, je me suis rendu compte que j’étais le seul dans le préau. Thomas m’avait tellement captivé que je n’y avais pas fait attention. Et Nicolas et Frédéric ne m’avaient même pas attendu, à quoi ça servait d’avoir des amis ? Et me voilà obligé d’aller chercher un billet de retard.


 Tout le week end, j’ai attendu, mais vain. Jamais, je n’aurais imaginé qu’une telle souffrance soit possible. Je l’aimais presque à en mourir. Mourir… je dois dire que cette idée m’avait déjà effleuré l’esprit. À quoi bon vivre sans lui ? Pourquoi s’acharner à exister quand son existence n’a plus de sens ? Chaque soir, j’étouffais mes sanglots la tête perdue dans les plis de mon oreiller. Plus que de savoir son nom, il me fallait une photo, ou une vidéo. Je voulais immortaliser son visage, pouvoir le chérir en secret, caché aux yeux de tous. Mais je savais ma lutte désespérément vaine. Toutes mes craintes, tout mon ressentiment, masseraient au fond de moi et m'épuisaient à la longue. Je devais me libérer, vider mes scrupules, je voulais déverser tout ce que j’avais sur le coeur. Une seule question me venait alors : à qui ? À qui avouer l’inavouable ? À qui annoncer que l’aîné de la famille n’était autre qu’un homosexuel ? J’ai fini par trouver une réponses et celle-ci va peut-être vous paraître puéril, mais je ne regrette rien. J’ai toujours eu une vocation pour la lecture et l’écriture. Petit, je m’attaquais à de gros volumes et je tâchais de prendre les livres les plus épais que je trouvais. Mais je m’éloigne un peu du sujet. Dégoûté par toutes les vidéos crasseuses que l’on pouvait trouver sur internet, je m’étais habitué à lire des récits érotiques.

 

Je me plaisais à suivre les histoires de gens de mon âge qui, comme moi, perdaient leurs repères et souffraient d’un amour fou et honteux. Honte ? Oui, j’avais honte. Honte de moi-même, de ce que je devenais. Il m’a fallu du temps avant de trouver doctissimo, mais une fois ce site connu je m’empressais de m’y confesser. J’ai alors rédigé des pages sur cette histoire. J’avais parfois peur d’y mettre un peu trop de ma personne, de mettre mon essence même dans mes lignes, mais une fois la première ligne achevé, je n’ai plus pu m’arrêter. J’ai alors, chaque soir, rédigé mes sentiments, en prenant bien garde de changer les lieux, même si je doutais que quelqu’un ne me reconnaisse. Écrire fut bientôt une habitude, une habitude qui allais sans que je le sache, changer ma vie et me faire passer une porte alors que je restai coincé sur son seuil.


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