Par thierrydeparis

Sébastien Nouchet, un cuisinier de formation, âgé de trente-cinq ans, Trois jeunes gens surgissent. « Deux m’ont choppé, les bras en arrière pour ne pas que je bouge. J’avais le coeur qui battait, je ne pouvais pas me débattre. Pour moi, c’était la fin, ils me tuaient. Surtout quand il a mis son Zippo devant moi. je me roule par terre dans l’herbe humide. Le feu ne s’arrête pas, alors je arrache mes vêtements avec la main droite.  Si j’avais pas fait ça, je serais plus là. Un voisin se précipite avec des serviettes humides. Il est quand même brûlé au troisième degré. Dans l’hélicoptère qui l’emmène dans le centre de grands brûlés de Charleroi, en Belgique, les médecins le mettent sous coma artificiel. Quand il se réveille, « momie complète », j’entend la voix de ma mère : « C’est maman, on est là, avec toi, on t’aime. » Quand il sort du coma,

  La famille de Sébastien Nouchet a porté plainte après l’agression.

Il avait   déjà subi des agressions de même nature  En effet,  Sébastien et Patrice Jondreville, son compagnon, avaient  déjà été victimes à plusieurs reprises d’agressions  homophobes et de dégradations de leurs biens par plusieurs  jeunes. A chaque nouvelle agression (porte d’entrée   incendiée, coup de tournevis dans le dos), Sébastien et  Patrice portaient plainte... et à chaque nouvelle plainte, ils  subissaient des représailles. Cette fois-ci, la vendetta de leurs agresseurs est allée jusqu'au bout, encore plus loin dans l’horreur.

Quatre mois plus tard, Yannick Cornuel, vingt-trois ans, est arrêté. Déjà connu des services de police pour avoir agressé la victime alors qu’elle habitait à Lens, ce jeune homme est mis en examen pour tentative d’homicide volontaire. Oui mais voilà : plus d’un an après les faits, la vérité peine à être établie. Jusqu’à mettre en doute, chez les enquêteurs, la réalité de cette agression.

Comme l’a révélé hier le Parisien, Yannick Cornuel a été remis faute d’éléments à charge justifiant son maintien en détention. Une décision confirmée le 4 mai dernier par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai. Et aujourd’hui, l’enquête semble au point mort. Les auditions de témoins n’ont rien donné de probant. Pas plus que les perquisitions au domicile de Yannick Cornuel. Tout comme sont restées vaines les confrontations entre la victime et son agresseur présumé qui continue de clamer son innocence. Toutes les pistes restent donc encore ouvertes. Y compris celle d’une automutilation, eu égard au tempérament dépressif de Sébastien Nouchet.

Une hypothèse qui fait bondir ce dernier. « J’ai été violé à l’âge de neuf ans et j’ai fait plusieurs tentatives de suicide autour de trente ans. Je regrette que la justice se serve de ce passé pour tout me mettre sur le dos ».

 Au final, Sébastien Nouchet se dit « écoeuré » par la décision de la chambre de l’instruction

1 ans après ces mains  son encore en soin. Le torse ressemble à une carte de géographie en relief. Le cou aussi a été abîmé par les flammes,  heureusement rien  sur le  visage.

 

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