Par thierrydeparis
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recit gay  de octu

 

Les couleurs vives et naissantes de l’aurore s’étaient glissées dans la fente de mes volets et irradiaient de lumière le bas de mon lit. Je dois dire qu’il m’aurait plus qu’elles me réveillent tendrement, mais le destin n’en décida pas ainsi. Les aboiements puissants de ma chienne me tirèrent de ma torpeur. Déjà que le matin, je n’étais pas de très bonne humeur, qu’est-ce que ça allait être aujourd’hui ! Enfin, c’était de ma faute, comme j’était en vacances et que Pâques approchait à grands pas, j’avais pris l’habitude de la promener dans le bois à côté de chez moi, et depuis, elle ne me lâchait pas avant que je l’y emmène. Avant d’aller plus loin, je pense qu’il est préférable de faire quelques présentations. Habitant de Laplume, un petit village dans le Lot et Garonne, et âgé de dix huit ans et demi, je m’appelle Romain. Mon année de terminale touchait presque à sa fin

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il ne me restait plus qu’un mois et demi de cours à supporter. De taille moyenne, je me trouvais assez quelconque avec mes cheveux brun foncé, mon visage fin et allongé, ainsi que mes yeux presque noirs qui me donnaient un air mystérieux. Mais le défaut que je détestais le plus (mesdames le verront au contraire comme un formidable atout), c’est que je ne pesais même pas cinquante kilos, ce qui, pour mon âge était fort peu. J’avais beau manger autant que je le pouvais, me nourrir de mars, de nourriture “fastfoodienne”, et autres cochonneries dans le genre, il m’était impossible de me remplumer. Non pas que je désirais être gros, mais je voulais seulement mettre un terme à toutes les moqueries qui circulaient à mon égard.

 

Les cheveux en broussaille, je me suis péniblement levé et ai enfilé un short et le premier t-shirt qui me tomba sous la main. En période scolaire, j’étais plus difficile sur le choix de mes vêtements, car dans mon collège, pour ne pas subir la méchanceté des élèves, il fallait avoir une apparence très soignée. Mais à force de prendre soin de moi à longueur de journée, il venait un moment où j’en avais marre et pendant les vacances, j’affichais un style négligé ; du moins quand aucune sortie n’était prévue. Dévalant les escaliers avec ma chienne qui, bien sûr, voulait être la première comme tous les chiens, j’ai manqué de trébucher lorsqu’elle m’a doublé.

 

Mais comment lui en vouloir lorsqu’elle me regardait avec des yeux tout plein d’amour qui pétillaient d’affection ? Attrapant deux chocolatines (ou pain au chocolat, ça dépend d’où on vient), j’ai mis une paire de chaussures et suis parti, sans néanmoins oublié mon fidèle bâton qui je me plaisais à imaginer comme un épée. Ma chienne, Témis, sautait en l’air sous l’excitation, et je m’empressai de satisfaire sa volonté. Prenant la route qui menait dans le bois, je laissais errer mon regard dans les jardins des maisons. Mon oeil fut attiré par une toute nouvelle demeure, habitée déjà depuis six mois. Elle était habitée par un couple et ses deux enfants. Les propriétaires avaient un fils, Thomas, un élève de première de quelques mois de moins que moi, mais j’éprouvais un total désintéressement à son égard. J’avais appris qu’il était venu sonner une fois chez moi alors que je n’étais pas là, mais ma timidité naturelle m’avait empêché d’aller le voir à son domicile. De plus, je n’en avais guère envie ; de nature solitaire, je préférais marcher dans les forêts et m’imaginer toutes sortes de créatures qui pouvaient les peupler. Autour de moi, les arbres vieux de plusieurs siècles s’élevaient haut vers le ciel comme les colonnes de marbre blanc d’un temple grec et finissaient par déployer leur dôme verdoyant. Respirant profondément, je me laissais bercer par ce sentiment de quiétude et de calme qui seul régnait dans la nature.

 

Mon esprit encore jeune était embrouillé par des sentiments ambigus. J’avais été amoureux d’une fille, en primaire, ou du moins c’était ce que je croyais. Lorsque j’étais avec elle, plus rien n’avait d’importance et je la chérissais plus que tout. Mais nos différentes vocations nous avaient séparés. Comme tous les jeunes adolescent, le désir sexuel m’avait poussé à aller sur des sites interdits, ou encore croyant télécharger des films, je trouvais un vulgaire et écoeurant porno. Des fois ça me plaisait, d’autre ça me dégoûtait. Ce qui a éveillé cette étincelle qui brûle en moi et me consume, ne laissant que de la tristesse sur son passage, a été l’un de ces sites. Un midi, alors que j’étais seul, j’avais décidé de me… soulager. Mais mon regard revenait sans cesse vers un bandeau gay sur lequel j’ai fini par cliquer. Je dois dire que ces images m’ont choqué, mais depuis que je les ai vu, j’ai découvert une attirance pour les garçons. Et c’est elle qui, lentement, a commencé à me détruire.


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